samedi 26 juillet 2008
11:45

Léo Férré... Avec le temps





Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie le visage et l'on oublie la voix
Le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps tout s'évanouit

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
Même les plus chouettes souv'nirs ça t'as une de ces gueules
A la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va toute seule

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie les passions et l'on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment... avec le temps... on n'aime plus
mardi 15 juillet 2008
10:26

نزار قبانى,,,شعري .. سرير من ذهب


شعري .. سرير من ذهب

شعري .. سرير من ذهب

غمسته في الشمس

بعثرته .. أحس

جملته ، شكلته

شعري أنا قصيدة

داخت عصافير به

فأين من شعري له

لواحد أحبه .. ربيته

سقيته من خفقة الضوء

خبأت تموز به

له .. له .. أطلته

تعبت في تطويله

تعبت كي ينسى التعب

أقعد في الشمس أنا

.. أفتل أسلاك الذهب

هذا الطويل المنسكب

سقيته من خفقة الضوء

.. ورعشات اللهب

خبأت تموز به

قمحا .. ولوزا .. وعنب

له .. له .. أطلته

جعلته بطول مداد الطرب

تعبت في تطويله

تعبت في تدليله

تعبت كي ينسى التعب

لواحد .. لواحد

أقعد في الشمس أنا

.. من سنة

.. أفتل أسلاك الذهب



Tout est éphémère...


C'est comme si j'étais ivre et que je viens de me réveiller. On se rend compte que nos chemins se tracent différemment, ils se croisent et s'entrecroisent, se rencontrent et se séparent. Un bouton nous sépare, un navire nous emmène chacun vers une rive, on débarque, et on est loin.
Il pleut sur mes joues, il pleut dans ton cœur...
"Va te débarbouiller le visage et boire un verre d'eau..." qu'est ce que je déteste cette phrase tant répétée par les autres, comme si que cet acte tout débile effacera mes peines.
Qu'est ce que je déteste le fait de pleurer, pleurer seule dans le noir, et surtout le faire en cachette, il ne faut absolument que personne ne se rende compte, parce que sinon on t'engueule parce que tu pleures. Les larmes sont l'un des plus grands délits.
Qu'est ce que je déteste ces maux de tête qui me prennent après chaque délit nocturne, ma gueule affichée le matin dans le miroir avec les sillons creusée par les larmes, le nez rouge, les yeux gonflés, et la tête qui tourne...
Tout est éphémère, à chaque chose une fin. La mort est la fin de la vie, la nuit est la fin du jour, le silence est la fin de la parole, les douleurs seront la fin de mon amour, la haine, le désespoir mais surtout le regret.
Tu as finalement perdu les pédales, quand tu fais le contraire de ce que tu voudrais faire, tu dis le contraire de ce que tu voudrais dire...
Tout est éphémère, même la raison est éphémère.
dimanche 6 juillet 2008
15:21

Le bateau des vents


Mes larmes coulent à l'intérieur, pas de solution, pas d'optimisation, pas d'objection...
C'est le destin, destin, destin, le mot magique, le mot tragique, le mot sympathique, le mot utopique qui nous unie et qui nous transforme, informe, manipule, terrorise,
Le destin, qui caresse nos maux, quand on perd les mots, moi, toi, elle, lui, nous et vous, eux les autres, des acteurs de première classe, les figurants, les maquilleurs, des spectateurs, des "applaudisseurs", des moqueurs, des éjaculateurs, des voleurs, des violeurs... les photos, les caméras, les projecteurs, les rumeurs, les sourires, les crises de nerfs, les scénarii, l'alcool, l'envie, la distance, l'oubli, je vomis, je ne pleure plus.
La lettre se trace ainsi, les phrases sont claires et moi je comprends. Pas de douleurs, juste que chaque soir je pleure à l'écoute de ta voix ivre me crier tes soupirs qui viennent de l'intérieur.
Suis je méchante? moi qui a toujours cru à un amour de cœur, tu t'enivres devant ton verre de douleurs et moi je me soule sous tes larmes qui coulent salée, épuisée, étouffées...
Nous partons, nous nous cherchons, nous pleurons, nous nous oublierons, dans le brouillard du destin, le destin qui actualise, qui banalise, qui focalise nos terreurs, qui brule nos cœurs, et qui embrasse nos douleurs...
Je sens la torche brulée, et je sens mon égoïsme m'étouffer, mon fanatisme qui vient chaque seconde me traumatiser...
Tu verses ton sang sur mon corps, et les échos de cris venus de ton intérieur me serrent le cœur.
Tu bois toutes les nuits, mais tous les whisky pour toi ont le même goût, et tous les bateaux portent mon drapeau... Je suis partout,
Je rêve chaque matin, mais tous les sommeils pour moi n'ont plus de goût, et tous les bateaux débarquent si tôt pour me réveiller et me redire adieu....
Sur le port des vents, je m'attache, je m'emmène, je me promène, je souris, demain sera un autre jour, le destin, nous mènera, alors croisons les bras.
mardi 1 juillet 2008
13:41

Pour la liberté d’expression


Pour libérer mon expression, pour me libérer des expressions, pour écrire sans trop réfléchir, pour dire sans trop traduire, Je blogue.

J’ai transmis mes malheurs, j’ai enregistré l’écho de mes éclats de rire et la folie de mes délires. J’ai laissé couler mes larmes parfois, sur des notes virtuelles, sur des pages éclectiques, sans faire couler l’encre. J’ai attaché l’ancre et je me suis plongée. Je me suis libérée des prototypes de la vie ordinaire.

J’ai écrit pour ma patrie, j’ai écrit pour mes compatriotes, pour mes amis, pour mes amours, pour mon pays.

J’ai dit, ce que je n’ai jamais osé dire, j’ai transmis, mon audace parfois même mon insolence.

J’ai cru pouvoir me libérer, sans avoir trop à me justifier, sans penser à la manière dont on allait me juger ; complexée, traumatisée, frustrée, obèse et mal dans sa peau, solitaire et sans amours, fille ou garçon, jeune ou vielle, extrémiste et sans convictions claires, naïve et sans confiance. J’ai essayé de chasser à travers les notes, petit à petits les policiers qui m’entourent, les règles qui m’auto censurent. J’ai écrit, et j’ai laissé passer, des coups de poing, des caresses, des cris de haine, … liberté, liberté, liberté d’expression parce qu’au fond j’écris pour moi-même.

Un remerciement à Free race et au Gouverneur qui m’ont ramené jusqu’ici, et aux deux blogueurs qui –sans peut être le vouloir- m’ont particulièrement aidé à me libérer; Azwaw et Arabicca.