mardi 23 octobre 2007
09:04

La distance


Je ne trouve pas quoi dire ? Quoi écrire ? Avec quelle langue ? Avec quel style ? Je me sens bouleversée, je suis triste qu'il soit parti, je suis contente pour tout le temps qu’on ait passé ensemble. Je suis inquiète pour le futur, je suis curieuse, je suis prudente, je suis optimiste… je suis tout ça… en fait un véritable baragouin.
Je me rends compte à quel point une semaine pourrait changer ; une semaine m’a fait quelque chose….
Ça me fait du mal que je n’attendrai plus notre rendez-vous impatience, pour sortir comme expulsée prendre la route et courir, courir, courir…. Tout en ayant la tête aux anges en me disant je parts rencontrer *****……..
Je ne vais plus dormir, marcher, manger, travailler…, tout en ayant dans la tête qu'il se trouve quelque part à quelques centaines de mètres. J’avais toujours un drôle de sentiment, un sentiment tout débile qui me disait qu'il appartient à mon monde, il est dans mon domaine, il est accessible, Il est gérable, il est gentil, il est bien….
Aujourd’hui il n’est plus dans mon domaine, il est ailleurs, dans son monde à lui. Dans un monde que je ne connais pas. Il parle une lange que je ne connais pas, il pense avec une mentalité que je ne connais pas, il parle avec des gens que je ne connais pas, il marche dans des rues que je ne connais pas, il fréquente des cafés que je ne connais pas. Tout est inconnu, tout est méchant….
Appartenir à son monde serait il l’idéal pour moi ??? Je ne sais pas !!!
dimanche 21 octobre 2007
13:13

Khamsoun


Date: vendredi 19 octobre 2007
Lieu: théatre municipal de tunis
Heure: 19h30
Il s'agit de la pièce de théatre Khamsoun de Fadhel Jaibi. Une pièce que je viens de revoir pour la deuxième fois, et qui me donne envie de la revoir plus.
Une oeuvre tunisienne, un texte qui te parle, qui s'adresse au tunisien, et qui entre autre s'adresse à moi même.
Khamsoun ou cinquante ans d'indépendance. Depuis 1956 jusqu'à nos jours... Des événements qui ont marqué notre histoire et qui ont conditionné notre vie.
Jalila Bakkar ou "Meriem" n'a pas manqué par nous imprissionner par son talent.
"Je refuse d'être l'otage de deux intégrismes"
"Je lui ai tant expliqué que l'histoire de la Tunisie n'a pas commencé avec les conquêtes islamiques."
Ces phrases sont gravées dans ma mémoire.
Ou encore, la phrase du commissaite Leyth s'adressant à Amal:
" De quel islam tu parles? de celui de Taher Ben Achour ou celui de Oussama Ben Laden, de l'islam de ma mère ou de celui de Zarqawi?"
Le texte est venu dans un dialecte tunisien ne manquant pas parfois du sens de l'humour, tantôt par des passages choquants et même émouvants.
La pièce se termine par: Amal au milieu de la scène: "J'ai cru avoir compris, j'ai cru avoir tout compris, mais je me rends compte que je n'ai rien compris, et je n'ai rien appris. Seulement que pour vivre en paix, il faut apprendre à se taire!"

mercredi 17 octobre 2007
18:21

Hammam-lif le berceau de mon enfance


Verte, bleue, parfumée d’une brise fraîche beylicale, sentant le cyclamen, le pin et l’eucalyptus. Hammam-lif demeure dans ma mémoire, une élégante ville. J’y suis née, j’y ai grandi. J’y passais mes étés...
Enfant, je passais mes journées estivales entre la baignade dans son eau doucement salée, et les soirées animées sur sa corniche. J’étais petite quand le comble du bonheur était le petit sandwich fait avec la sauce du déjeuner encore crue ! Les soirées de folie coûtaient à mon père un tour au manège de tôle installé sur le rivage près de la « Sirène ».

Je contemplais la belle Hammam-lif depuis « le chalet vert » du haut de la montagne en dégustant « ma brika » et en me demandant comment on aurait pu couper les morceaux de citron aussi soigneusement. C’était l’époque où je pouvais encore aller au chalet vert...

Je portais un tee-shirt et un short quand mon oncle m’accompagnait chez le coiffeur pour hommes !

Sans aucun problème j’accompagnais mon oncle dans ses sorties entre mecs. J’allais même aux cafés…

J’étais dans mon berceau, gâtée…

Je mangeais des frites chaque après midi sans me peigner les cheveux…

C’était certainement un grand bonheur de passer l’été là bas. Avec les mecs et les filles des voisins, on grillait pendant des heures sous le soleil, sans crèmes, ni écrans, ni chapeaux…même pas un simple parasol !

J’aime Hammam-lif, le berceau de mon enfance.

Je me rappelle une après midi- quand j’étais en deuxième année primaire et j’habitais Hammam-Lif- je m’apprêtais à retourner à l’école. Je saluais ma grand-mère qui lavait les assiettes du repas :

Elle : aya 3ayech benti a9ra 3la rouhek..ou rod belek kif tji t9oss el kayess

Moi :ommi ena 3andi handsa tawa

Elle : (avec un sourire) oh ! mela bech twallilna mouhandsa….

Cela fait plus que 20ans

Et aujourd’hui je suis devenue « Mouhandsa » !

lundi 15 octobre 2007
08:59

15 Octobre



Une pensée pour tous les martyrs de Bizerte et ceux de Sabbelet Ben Ammar.