dimanche 29 juin 2008
16:34

بلادي


احن الى ورد عطر يختزل لون البقاء، احن الى ضحكات قهقهات مبكيات مميتات, احن الى ريح عاصفة مهرولة, احن الى سماء صافية باكية طاهرة.
احن الى ارض زكية,
ابحث في نفسي عن لون الحريّة
....
احلم و صوتي مبحوح ,فمي ملجوم, سرّي مفضوح, قلبي مسكين , فكري مكبوت. اين ابكي و الدموع صارت من الموبقات؟, كيف اصرخ و الاصوات من اكبر المحرمات؟
اركض و الاشباح تلاحقني, لون الذلّ يزينني, اضحك و الحماقة تدغدغني, التفاهة تغمرني و حمّي الفقر تكسوني.
هنا حيث العمى ينير دروب الصّفاء
, حيث نتناسى الكبرياء
, هنا حيث يبكي و يجوع الضعفاء
و تزور ارقى الاكلات الافواه الصمّاء
"في بلادي..
حيثُ يبكي الساذجونْ
ويموتونَ بكاءْ
.......

في بلادي..
في بلادِ البُسطاءْ..



jeudi 26 juin 2008
20:25

Le Ammar qui hante mon esprit


Depuis un moment les paroles m'échappent. Ma langue semble être nouée, soulée, censurée, trouée, terrifiée. J'ai tellement envie de crier et de vomir la vérité. La vérité qui terrorise, qui monopolise, qui extériorise...
L'As servait de carte gagnante. Le jour où l'As était pour certains la carte, on investissait pour l'avoir, pour avoir de ses nouvelles, elle serait dans le plis de qui, où est ce qu'elle se serait déplacée. Je servais de pont. Aujourd'hui que tu es passée à l'autre rive, tu as tout jeté. J'aimerai crier au visage de la concernée; oui, les jeux sont faits, tu as gagné, tu as jeté tes cartes et j'ai découvert ton plis.
Inutile de le cacher, je le savais, je le sais, tu le sais, nous le savons, ils le savent. Ne pense pas avoir été très rusée pour moi, l'essentiel que t'es bel et bien arrivée... Bravo!
Je ne peux pas t'insulter, je ne peux pas te citer pour le simple Ammar qui hante mon esprit.
Ah la honte!
jeudi 19 juin 2008
18:47

Amm Ammar est passé chez nous


Oncle ammar est passé par le blog dédié à Gafsa, de ce fait il a été censuré. Nous avons été dans l'obligation de changer l'adresse http du blog.
Desormais, le blog est accessible à travers cette nouvelle adresse http://www.pourgafsa1.blogspot.com/
mercredi 11 juin 2008
14:23

Pour l’âme de :Hafnaoui Nefzeoui


Le jeune homme est mort

Repose-toi en paix

Comme la paix qui nous baigne

Peace and love

L’homme qu’est en nous est mort

Qu’il soit cadavre pour qu’on puisse le pleurer

Les sentiments sont morts, l’amour est mort,

La jeunesse est morte, l’ambition et le courage sont tous morts

La lumière qui nous guide est morte

Notre humanité est morte, morte, morte

Après la gloire et le beau temps

Après le soleil qui brillait sur les terres

On se regarde face au miroir et on n’est que des étrangers face à notre malheur

Personne ne se reconnait, comme si qu’on n’est pas issus de la même terre

Comme si qu’on n’est pas de la même patrie

Qu’est ce qu’elle est belle la barbarie

Le jeune homme est mort

Sur notre terre, un jeune homme est mort

Une mort sadique, une mort unique, une mort glorieuse

Arrosez, arrosez notre terre de son sang parfumé

Vole, vole la haut, petite âme, grands rêves, belle destinée !

Tirez, tirez, rêvez

D’un avenir radieux, rêvez du beau temps,

Rêvez de toutes les saisons, rêvez du beau printemps

Des chants d’oiseaux, des arbres verts et du beau temps

Continuez à espérer l’avenir radieux, les promesses affichées

Le jeune homme est mort, mais combien de jeune rêve meurt chaque jour

Sous le bitume des routes qui nous égorgent

Rêvez, crier, pleurez,

Egorgez nous encore, égorgez, tuez…

Pleurez Bagdad, pleurez l’islam, pleurez Jérusalem

Mais n’oubliez pas de pleurer Gafsa, Rdayef, Moularès, et

Souvenez-vous du jeune rêve violé…

Et pourtant

Il n’avait que 24 ans

Vous savez ? Bienvenus à la misère

Mon blog est rouge,

Mon as est rouge,

Mon cœur et mes notes seront rouges

lundi 9 juin 2008
17:06

تدوينه حمراء


تدوينه حمراء حمرة جمار أحرقت كبد أم ثكلا

تدوينه حمراء حمرة دماء الأبرياء سفكت هباء

تدوينه حمراء لون قلب ملتاع, لون الظلم الذي أسدل ستاره على

ارض كريمة لكن جائعة عارية و عطشاء

تدوينه حمراء حمرة نار أزهقت أرواح الشهداء

تدوينه حمراء حمرة ليال يقضيها السعداء عابثين بماسي الضعفاء

تتلوى و تبكي الأم عرائسها المزينة, المكتسية بالدماء

مالي ابكي غبائي و ابكي جراح البسطاء

ابكي عجزي, ابكي أصواتنا البكماء, أبكي الآذان الصماء

اذرف الدمع كل صباح و عشية و مساء

.......

و هل عندي غير الدموع و غير تدوينة حمراء؟؟؟

samedi 7 juin 2008
16:08

Gafsa ; jusqu’à quand ? On veut profiter de l’été !


C’est l’été, revitalisez vous. C’est la fête, les délires, la liberté. C’est l’été, chacun va de son coté programmer.

Ma collègue fait un régime pour bien enfiler son nouveau maillot de bain, l’autre cherche un beau mec à draguer pour l’accompagner durant toutes les soirées. Mon ami est en pleins préparatifs pour son mariage, mon cousin cherche un studio pieds dans l’eau afin de s’éclater entre mecs

Sassou est allée acheter la dernière gamme solaire d’une grande maison de produits cosmétiques pour bien bronzer l’été. D’ali fait des séances intensives de musculation pour bien frimer sur la plage. Mon oncle est allé chercher un climatiseur pour l’installer dans la salle de bain… Mayy a déjà réservé une table VIP dans la discothèque la plus en vogue du moment. Momo a déjà commandé des bouteilles de Vodka arome framboise de sa cousine Sony qui vient de Londres pour passer ses vacances d’été. Le pauvre Doudi passe sa journée devant l’embrassade d’Espagne pour avoir son visa pour 20 jours à Ibiza.

La pauvre Foufa doit changer toute sa garde robe puisque ses anciens fringues ne sont plus assortis avec sa nouvelle couleur de ses cheveux. Mon voisin a déjà changé son portable avec une couleur qui va mieux avec la couleur de sa nouvelle voiture.

Et moi ?

De ma place, j’ai tourné la tête en direction du sud. Je n’ai pas dépassé les frontières, je n’ai pas voyagé, mais j’ai juste regardé. Des tunisiens qui sont tout comme nous. Des tunisiens, mes collègue, mes cousins, mes amis, mes voisins, mes frères dont leur sort a fait qu’ils soient nés à Gafsa.

Leur sort a fait, qu’ils programment l’été à leur manière. Sous la pluie de la faim et de la torture, sous le soleil bronzant de la misère, de la discrimination et du chômage. Mes amis sont innocents, mais ils accueillent l’été à bras ouverts, sous les menaces des matraques, sous le chant ensorcelant des cris d’une maman perdant un fils à 24 ans. Les larmes des détenus arroseraient les terres de Gafsa cette année, pour un été plus frais. Le sang de Hichem, les feux d’artifices du transformateur se manifesteront chaque soirée pour illuminer et égayer les festivités.

Pleurons, crions, pleurons, mais surtout ne parlons pas. Nous sommes contents pour tout le bonheur qui règne, pour la nouvelle gamme de produits solaires, pour les régimes, pour la nouvelle collection des maillots de bain, pour la nouvelle tendance des coupes des cheveux, pour le dernier cri du dernier portable…

Pleurons, mais surtout taisons nous. Taisons nous, les paroles ne servent à plus rien du tout…

lundi 2 juin 2008
20:52

Le malheur d'un jour fait le bonheur d'un autre (jour)


(* Pour mon amie qui se reconnaitra)


Après une rupture, tu te bourres la crane de plein de petites histoire débiles. Tu prends plaisir, à t’inventer des histoires insensées, à t’investir dans des projets irréalisables Tu deviens nase et tu deviens susceptible.

Tu perds ton temps, ton argent et tu perds la raison

« Je ne veux pas travailler

Je ne veux pas déjeuner

Je veux seulement l’oublier

Et puis je Fume »

Jour après jour tu t’y habitues, et tu te reprends ton souffle pour démarrer de nouvelles histoires, de bien juger, qualifier et évaluer. Tes anciens principes te manquent et tu aimerais tant les retrouver…

Entre toi et le célibat il y’a une longue histoire d’amour, tu veux revivre et rentamer cette histoire parce qu’au fond de toi, c’est la seule histoire d’amour valable et qui vaut la peine de la revivre.

Apres une rupture tu te rends compte que toutes les histoires que tu as vécu ne valent pas un sou, et que toutes les personnes que tu as dû rencontrer ne sont que des façades dénudées d’âmes, des bâtiments sans fonction ni histoire. Parfois l’évidence que tu n’es jamais tombé amoureux s’affiche, sinon pourquoi aujourd’hui tu es aussi frais dans ta tête, pourquoi tu ne souffre plus, tu ne pleure plus…

Sur ton chemin tu as du croiser des jokers qui se placent partout, des as solitaires qui aiment leur solitude comme toi, des cartes de toutes les valeurs. Mais tu n’as jamais croisé un roi (ou une reine) de cœur, ton cœur reste solitaire à la recherche de la carte qui lui permet de faire tomber tout son pli.

Tu as toujours été une source de sagesse pour les autres, mais quand il s’agit de toi, tu perds toutes les leçons, tu as ton cours devant toi, tu le lis et tu le relis, mais ton esprit tordu t’empêche de comprendre ce qui est écrit devant ta feuille, c’est pourtant clair.

Quand ton chemin te mène sur le sommet de la colline, tu jettes un dernier coup d’œil sur tout ce que tu as vécu. Parfois tu souris, parfois tu jouis surtout quand tu te rends compte des mines creusées et des pièges installés que tu as évité en passant à coté de cette histoire, de cette personne ou de ce pseudo amour.

Tu es au sommet de la colline tout seul, et tu reprends plaisir à contempler tes amis qui sont au somment des autres collines accompagnés, tu leur souris et tu es content pour leur bonheur, parce que si toi tu es seul, eux ils sont groupés, ça te donne de l’espoir que le bonheur existe un peu partout, et si tu es sur une colline c’est que c’est ta vraie place. Finalement vaut mieux être seul et bien placé qu’accompagné sur un versant, ou pris dans un piège, ou encore plus, bombardé par une mine.

Et qui est ce qui n’a pas dit que « le malheur d’un jour fait le bonheur d’un autre jour ».

dimanche 1 juin 2008
13:25

Une histoire maghrebine, pour le premier Juin


Au fond elle ne regrette rien, mais elle cherche des choses à regretter. Elle regrette peut être sa folle capacité à attendre devant son MSN, pour enfin voir apparaitre son pseudo, elle regrette le fait qu’elle ne poursuivra plus les infos de ce pays frère. Mais ce qu’elle regrette le plus c’est sa peur du cannabis et de la prostitution à portée de main.

La distance fut longue, et le temps était infini. A l’autre bout du pays du Maghreb. La vie était difficile. Deux corps séparés par la géographie, l’atlas, le sahara, l’erg central. Deux cœurs qui se cherchent désespérément. Elle se dit toujours, il n’est pas tout à fait loin, il est à côté, le jour où j’irai le voir, je n’aurai pas à demander un visa.

Lui par contre, voyait les choses différemment. Elle est « Bent bled », un jour je rentrerai chez moi, je l’épouserai, et on vivra en paix. Mais il fallait attendre. Attendre des jours, des semaines, des mois… attendre jusqu’où et jusqu’à quand ?

Jour après jour la tension montait, les disputes se multipliaient, la jalousie partagée régnait, la confiance en manquait, jusqu’où ça allait mener ?

-Reviens tu me manques

- peut être que je ne rentre pas pendant ces vacances, mon passeport est périmé

…..

- pourquoi tu ne m’appelles plus ?

- franchement j’en ai marre c’est toujours moi

- Mais tu sais, ici la communication coute plus cher que chez vous

- mais où est ce que t’es passée ? ça fait deux semaines que je ne peux pas te joindre sur ton portable

- moi non plus, il y’a toujours un problème de réseau

- j’ai peur de la perdre

- je n’en peux plus

- elle m’énerve trop

- il est trop macho

- elle n’arrive pas à comprendre mes conditions

- il me trahit, je le savais, je n’en doute pas.

- Désolé mais c’est difficile de résister

- Oui entre mon chez moi et ton chez toi, il y’a un monde

Elle l’a attendu durant toute l’année. Puis, elle a attendu son vol qui durait deux heures, encore cinq heures d’attente dans la queue, trois heures de contrôle papier, six heures de fouille douanière, et seulement une heure pour pouvoir sortir.

Sa capacité est épuisée, la sienne aussi…

Ils s’aimaient, mais l’union du Maghreb les a séparés