lundi 23 février 2009
22:20

Aboul Kacem Echabbi 1909-2009


Le 24 février 2009, nous fêtons la centenaire du poète Tunisien Aboul Kacem Echabi. Parcourant différents villages de la Tunisie, l'homme a écrit pour son pays, pour l'amour, pour la liberté... On lui doit le fameux :
اذا الشّعب يوما أراد الحياة فلا بدّ أن يستجيب القدر
ولا بدّ لليل أن ينجلي ولا بدّ للقيد أن ينكسر
Le poète, est mort en 1934 à l'age de 25 ans. Il est enterré à Tozeur, sa ville natale...
Je ne vais pas m'étaler à faire les éloges à cette fierté nationale, parce que je pense que je serai incapable de parler de lui, de ses poèmes, et de son génie... Mais, j'aimerai faire un petit clin d'oeil, sur un espace qui a été crée à Tozeur en hommage à Aboul Kacem Echabi.
Cet espace est une sorte de parc en plein désert, il est situé derrière l'oasis de la ville... Il porte le nom de "le temple de l'amour" ou " صلوات في هيكل الحب", un des fameux poèmes de Echabi....
En parcourant le parc, on remarque une clôture qui vient sous forme différents panneaux en faïence blanc, sur les quels on lit des vers de différents poèmes... Au fond on aperçoit un énorme rocher (dont je reviendrai plus tard). Dans un parcours arbitraire, viennent se ponctuer (arbitrairement aussi), la sculpture gigantesque d'une femme (très moche) une darbouka, un violon (peut être un contre-basse), un bendir (devenu de plus en plus indispensable ces derniers temps), des cabanes( de part et d'autre) et finalement la sculpture d'un grand aigle en béton.
Revenons au rocher, il est d'une altitude qui va à peu près jusqu'à 7 mètres ou peut être plus, avec une sculpture du visage d'Aboul Kacem... L'amont est accessible par des escaliers très... (fatigants, qui coupent le souffle.... je ne trouve pas l'expression)... On dit que le poète allait là bas pour s'inspirer du paysage et écrire ses poème, surtout qu'à partir de cette hauteur on peut contempler le coucher du soleil... alors, il faudrait bien se douter en sachant que Echebi, n'a pas vécu beaucoup de temps à Tozeur d'une part, et souffrait d'une maladie d'autre part (ce qui rendait l'accessibilité de l'amont impossible)...
Et cerise sur le gâteau, on vient de créer des terrains de golfs de part et d'autre de ce parc... Oui, oui, oui.... des terrains de golfs en plein désert alors que l'oasis à côté souffre de grands problèmes d'irrigation...
Finalement je ne vais pas juger ce parc... et je vous laisse admirer ces photos.
L'entrée du parcDarbouka, Bendir, Violent et sculpture d'une femme
Au fond, un rocher avec la sculpture
Vue à partir du rocher: coucher de soleil, sculpture d'un aigle en béton
(les terrains de golfs sont à droite)

Finalement, si on essayait de faire la part des choses. Essayons de respecter les âmes des défunts, et ne pas les exploiter afin de créer des espaces aussi (... je ne vais pas juger...) et de faire du gain facile à partir d'un tourisme de bas de gamme.

1 commentaires:

WALLADA a dit…

و قالت ليَ الأرضُ لمّا سألت/أيا أمّ هل تكرهين البشر
أبارك في النّاس أهل الطّموح/و من يستلذّ ركوب الخطر
و ألعن من لا يُماشي الزّمان/و يقنع بالعيش عيش الحَجَر
هو الكونُ حيٌّ يحبّ الحياة/و يحتقر المَيْتَ مهما كبر
فلا الأفق يحضن ميْتَ الطيور/و لا النّحل يلثم ميْتَ الزَّهَر
و من لا يحبّ صعود الجبال/يعش أبد الدّهر بين الحفر