lundi 13 avril 2009
19:04

Réflexions autours de notre patrimoine (1)


Le débat autours du sujet du patrimoine architectural prend souvent de mauvaises tournures et est souvent heurté à des fanatiques de la réflexion.

Entre différentes écoles, française, anglaise ou italienne, on ne sait souvent pas quel chemin emprunter pour le traitement de ce sujet.

D’autre part, le patrimoine architectural en Tunisie est en réelle difficulté. Il est vrai qu’on ne peut pas l'aborder sans se détacher de toute sa dimension historique, subjective et émotionnelle.

Le patrimoine est un témoin de périodes, soit prospères, soit difficiles, et porte des jugements de valeurs…

Le constat de l’état actuel de notre patrimoine bâti, mérite réflexion. Il est soit délaissé, soit mal exploité, mal traité. Le patrimoine architectural Beylical est le meilleur exemple dans ce cas.

Il ne faut pas nier le coté politique du sujet, et le fait qu’à l’aube de l’indépendance, le gouvernement a voulu créer un nouvel état moderne tout en estampant, voire effaçant toutes les traces des périodes précédentes qui étaient peut être synonymes de pourriture, ou de sous développement.

Le devenir de ces richesses reste un grand point d'interrogation, quelle solution?

D’une part il y a l’exploitation en tant que siège (administration ou musée), d’autre part il est en état d’abandon.

Pour le premier cas, on est confronté au problème de la restauration et de la réhabilitation, qui pourrait tourner au drame, pour arriver parfois à la défiguration, qui donne une fausse réalité historique et ceci reste un grand sujet de débat : faut il remettre à l’état initial, ou modifier afin d’actualiser?

Dans un second cas, l’abandon altère encore plus l’état de l’édifice, ce qui requière d’avantage d’argent et de travail pour son éventuelle restauration ou réexportation.

Une chose est vraie. C’est que les difficultés matérielles restent la première contrainte.

A suivre...

1 commentaires:

ولد بيرسا a dit…

ايييه على اللّصّ كي تنقش :-)

Permets moi de faire une petite réflexion sur le sujet:

le problème de la restauration des anciens bâtiments et de leur entretien en général, émane d'une problématique essentielle, qu'est le financement de ces projets.
les propriétaires (ou les responsables) de ces édifices n'ont pas assez de moyens pour financer les études nécessaires à la bonne réhabilitation de ces projets, et souvent ça donne des horreurs, comme on en voit partout à Tunis; surtout pour les bâtiments exploités par des administrations.
et il ne faut pas omettre que quand on ne paie pas les personnes compétentes pour diriger ces entretiens, veut dire que l'inconscience est totale chez ces responsables là, et que c'est normal que le résultat soit ainsi.

et merci à toi de poser ce genre de sujets, c très utile ;-)